Le niveau de la classe 3 était très relevé. Comme toujours à la Commodore’s, le groupe de tête était compétitif, mais je crois que l’on peut dire qu’il y avait 8 bons bateaux. J’exclus le First 35 No Chance qui a fait une mauvaise Commodore’s et termine 9ème alors qu’il avait remporté facilement le UK IRC Championship cette année. Cela donne une idée du niveau de la classe. Les 4 bateaux français étaient forts ce qui n’était pas le cas il y a deux ans.
Les régates sont extrêmement serrées. La moindre erreur se paye très cher. Lors de la manche 2, nous avons raté un affalage de spi, rien de très grave mais un peu de temps perdu. Realax nous passe à la bouée et nous restons derrière lui jusqu’à l’arrivée, il termine 3 et nous 7. Nous pouvons estimer que l’affalage de Spi nous a couté 5 places.
[img]imagesNews/rcc2010-1.jpg[/img]
[b]Les prototypes [/b]
Il y a deux ans, il y avait un Corby 36, il termine premier. Cette année, il y en avait deux et ils font 1 et 2. C'est probablement le bateau idéal pour l'épreuve à la fois car il est très performant en IRC et aussi car il est tout en haut de la bande de rating.
Gaïa a été décevant, on pouvait attendre nettement mieux d’un prototype conçu pour cette course. Il ne termine que 4ème dans la classe, grâce à des bons résultats aux deux manches à fort coefficient.
[b] La question du nombre d’équipiers [/b]
Si l’on prend le classement du meilleur A35 à chaque manche, soit Realax, soit Prime Time, on obtient un nombre de points strictement égal à celui de Félix. Félix a largement dominé les régates du printemps et n’a pas navigué en dessous de son niveau à la Commodore’s. On peut donc penser qu’il est désavantagé lorsque l’on peut courir avec un équipier de plus que le nombre indiqué sur le certificat et avantagé quand ce n’est pas le cas.
[img]imagesNews/rcc2010-4.jpg[/img]
[b] Des limites de la régate en IRC [/b]
Je ne peux pas affirmer que ce fût le cas dans toutes les classes, mais les deux manches longues ont été complètement faussées par le jeu du courant et du temps compensé. Lors de l’offshore, après une douzaine d’heures de course, les gros bateaux de notre classe devaient se situer environ 50 minutes devant les petits. Il s’avère que le courant renversait dans la remontée vers Poole, les gros ont eu un peu courant contraire jusqu’à la bouée puis du courant portant jusqu’à l’arrivée alors que les petits ont eu du courant contraire jusqu’à la fin de la course. Les écarts sont donc énormes, une heure en compensé entre le premier et le second, une heure entre le 4ème et le 5ème, et 30 minutes entre le 5ème et le 6ème.. Les gros ratings sont bien sur devant, Felix qui avait le 5ème plus gros rating termine 5ème. Les 4 petits ratings ne pouvaient pas faire mieux que 6 à cette manche coefficient 2.5. Ils terminent entre 6 et 9. A la bouée sous le vent avant la remontée au près Realax et nous étions 2 et 4. A l’inverse, le Tour de l’Ile de Wight où le courant renversait d’abord pour les premiers favorisait les petits ratings. Nous remportons la manche, Realax termine second et dans le classement toutes classes (valable puisqu’il y avait un départ unique), nous terminons 2 et 3. Avec autant de courant, il est difficile de faire une régate longue et équitable quand la bande de rating est large.