La première manche du UK IRC, disputée dans environ 10 nœuds de vent a été un choc. Nous jouions à un nouveau jeu. A la première bouée, nous sommes 4 ou 5. C'est très compact car le premier bord se faisait presque en direct. La flotte lofe, nous avons un petit passage à vide, quelques bateaux passent. A priori, rien de grave, malheureusement, la suite est une sorte de banane un peu désaxée avec des bords obligatoires et courts, impossible de dépasser => 11ème. Premier enseignement, la régate désaxée dans le Solent est un sport qui ne demande pas les même reflexes que la banane axée avec des courants modérés que l'on peut avoir en Bretagne.
Manche 2 & 3, c'est du match racing avec deux autres bateaux, un First 35 et un A35, dans 16 puis 12 nœuds de vent. Le parcours est mieux axé, le jeu plus ouvert. Nous gagnons les deux manches, la première est très serrée. Deuxième enseignement : le First 35 est un bon bateau d'IRC, il avait de très bonnes vitesses alors que nous étions à 9 avec de bonnes sensations et qu'il y avait un autre A35 très compétitif anglais face auquel il n'avait pas non plus de problème.
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[size='8'][center][i]le First 35 No Chance, à Pâques[/i][/center][/size]
Manche 4 : où l'on retombe dans nos travers de cette année. Ici, les départs s'enchainent, les 10 minutes de l'un sont les 5 minutes de l'autre. Nous nous trompons de 5 minutes. A deux minutes, nous sommes en marche arrière au moteur, nous aurions d'ailleurs du être disqualifiés, nous passons la ligne avec 45 secondes de retard. Nous arrivons tout de même à nous refaire, mais nous prenons un petit risque en virant sous Waterjet proche de la layline tribord avec du courant contre, il ne fait pas non plus une bonne manche mais terminera 3 places devant nous. Troisième enseignement (qui devrait être avant tout un rappel)=> dans ces procédures compliquées, rester près du bateau pour voir la pavillonnerie. 4ème enseignement (qui devrait être avant tout un rappel) => quand on navigue dans 2 nœuds de courant, il ne faut pas prendre de risque en layline quand la flotte est groupée.
Manche 5 : bon départ, bonne speed, nous avions plus d'une minute d'avance à la première bouée. Nous gagnons, un peu dans la difficulté car le vent s'est effondré et a basculé, la première descente s'est transformée en un second près et la course a été arrêtée.
Manche 6 : nous étions partis pour refaire la même, nous sommes en tête avec pas mal d'avance à la première bouée, le vent est faible entre 6 et 9 nœuds. Nous partons en Gybe Set et nos deux principaux concurrents en bear away. Ils creusent une grosse avance on ne les reverra plus. Au près, c'est très compliqué, il y a des zones sans vent, on ne fait pas un bonne remontée, l'autre A35 qui croise derrière nous arrivera d'ailleurs à revenir sur le groupe de tête. Nous terminons 6 ème alors que les deux bateaux partis en bear away font un 1 et 2. 5ème enseignement (qui devrait être avant tout un rappel)=> ne pas lâcher le marquage, surtout lorsque "l'on joue à l'extérieur".
Manche 7 : je ne vais pas rentrer dans les détails, mais nous avons fait n'importe quoi au départ => DSQ. Le 6ème enseignement est qu'il ne faut pas faire n'importe quoi.
Manche 8 : enfin une manche normale, avec des petites erreurs et une 5ème place logique.
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Cette compétition est, de mon point de vue, obligatoire pour préparer la Commodore's. C'est un jeu différent. Nous tirons de notre côté deux conclusions. La première est que nous étions, dans des conditions plutôt légères, le bateau le plus rapide de notre flotte. Nous avons modifié quelques points sur le bateau et nous étions 9. Visiblement, c'est bien ainsi. Le format avec des régates très courtes (aux alentours d'une heure) limitait cet avantage lié à la vitesse. La seconde conclusion est que nous naviguons mal. Nos résultats 2010 sont moins bons que nos résultats 2009, tout simplement parce que nous sommes moins bons. Nous commettons des erreurs énormes que nous ne faisions pas les années précédentes. Je l'écris presque dans chaque article, quand la compétition a un bon niveau, celui qui gagne c'est celui qui fait le moins d'erreurs. Nous étions les plus rapides, nous avons fait de belles manip, mais notre 5ème place est la place que nous méritons, celle d'un bateau irrégulier qui commet souvent de grosses erreurs.