Le Trophée Atlantique (partie I)

A quelques jours de la publication du règlement du Trophée Atlantique 2007, un premier article sur les évolutions de ce challenge.

30/03/07

Le Trophée Atlantique, mon sujet préféré, va revenir dans quelques jours sur le devant de la scène. Ce qu'il manque à l'IRC par rapport aux autres supports, c'est un classement des équipages sur la saison. L'objectif est compliqué. Tout d'abord, à la différence des monotypes, nous avons des classes. Il ne s'agit donc pas d'un classement mais de 5. Par ailleurs, le bateau moyen IRC n'est pas vraiment transportable, contrairement à un Mumm ou un dériveur. On se trouve donc obligés de faire des classements locaux par bassin de navigation.

L'UNCL a donc mis en place 3 Trophées, Manche, Méditerranée et Atlantique. La Bretagne Nord étant la Mecque du HN, les clubs IRC en Manche sont encore minoritaires. En Méditerranée, c'est la concurrence avec l'ORC qui nous rend la vie difficile. Cependant, dans ces régions, le Trophée est bien établi et son fonctionnement est stabilisé, la participation augmente. Le sens de l'histoire étant que des courses en HN et en ORC passent à l'IRC (si quelqu'un n'est pas d'accord avec cette affirmation, qu'il m'indique un exemple de mouvement dans l'autre sens). Cela devrait donc les aider.

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L'Atlantique est le bassin idéal pour un classement IRC, plus de 200 bateaux participent au Spi en IRC chaque année. Et pourtant, ce Trophée n'intéresse pratiquement personne mis à part les chantiers qui lancent des nouveaux bateaux et une poignée d'équipages fanatiques comme le nôtre. Où est le problème ? Il n'a malheureusement aucune valeur sportive. En 2002, nous avons gagné. En 2002, Préfixe nous a battu à toutes les Manches auxquelles il a participé (Spi, Obelix, Grand Prix du Crouesty, Lorient). Je dis bien à toutes les manches (depuis nous avons réussi à un peu réequilibrer la balance). En 2002, le Trophée Atlantique dans notre classe s'est joué entre David Sineau et nous car nous étions les deux seuls bateaux à avoir participé aux 5 épreuves. Tout est dit, pour gagner il faut participer aux 5 épreuves et pratiquement personne ne le fait. C'est donc un Trophée de la participation, c'est intéressant d'un point de vue économique mais pas vraiment d'un point de vue sportif…

Voir chaque année qu'il y a deux fois plus de bateaux au Spi en IRC qu'à toutes les autres courses m'a fait rentrer à l'UNCL. Ce n'est pas logique. On voit des bateaux avec des belles voiles et donc un investissement signficatif qui ne font que le Spi alors ques les autres courses sont tout aussi intéressantes. Quand on regarde l'évolution de la flotte aux différentes courses sur les deux dernières années, on s'aperçoit que 20% des bateaux qui ont participé à une course du Trophée Atlantique ont participé à 3 courses ou plus et seuls 3% des bateaux ont fait les 5. Dans certaines classes, ce pourcentage descend à zéro.

Si un tiers des bateaux qui font 3 courses, acceptaient de faire une course de plus pour entrer dans un classement avec "un discard" alors on aurait 15% de la flotte avec 4 régates ou plus. Il y aurait donc un classement avec une véritable valeur sportive qui couvrirait 15% de la flotte IRC. 15% cela ne fait pas rêver mais c'est infiniment mieux que les 3% que nous avons aujourd'hui. On pouvait penser qu'avec cette base le Trophée Atlantique intéresserait plus de monde et qu'il pourrait se créer une petite dynamique autour de cette compétition.

Voilà ce que je pensais en entrant au Comité Directeur de l'UNCL il y a deux ans.

La suite dans quelques jours.

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